Société des loteries de l'Atlantique a été au centre d'une longue bataille contre les terminaux de loterie vidéo disséminés à travers le Canada et leur nature prétendument trompeuse. Aujourd'hui, la société de jeux exige que la La Cour suprême du Canada abandonne le recours collectif contre les TLV à Terre-Neuve-et-Labrador, à la suite d'une situation similaire à la Cour d'appel de Terre-Neuve-et-Labrador l'année dernière.
Les appareils de loterie vidéo sont considérés comme trompeurs et incitent délibérément les joueurs à passer plus de temps à jouer, tout en leur donnant des signaux trompeurs qui leur font croire qu'ils gagnent plus qu'ils ne le font en réalité. Les plaignants dans cette affaire, Douglas Babstock et Fred Small, affirment que les appareils ont un effet trompeur sur les joueurs. Ils ont un impact négatif durable sur la vie des gens et sont en infraction directe avec le Code pénal du Canada.. Plus de 30 000 personnes ayant participé à des actions de VLT souhaitent obtenir une compensation financière pour leurs pertes.
Les terminaux de loterie vidéo font parler d'eux
L'aspect financier des dommages atteint les revenus des jeux générés par les appareils depuis avril 2006 et le montant total des liquidités pourrait être substantiel. Au cours de la dernière année fiscale, Atlantic Lottery Corporation est parvenue à amasser plus de CA$500 millions grâce aux seuls VLT. Les tout premiers jours de décembre 2018 ont vu la société faire un pas en avant et déposer un argument de rejet contre la poursuite.
Toutefois, après un examen approfondi, la Cour d'appel de Terre-Neuve-et-Labrador a rejeté cet argument et a donné le feu vert à la poursuite de l'action collective. Malgré le mécontentement de l'opinion publique qui s'exprime régulièrement, la société est prête à aller plus loin et à aborder la question avec la Cour suprême du Canada. La Société des loteries de l'Atlantique souhaite que l'action en justice soit abandonnée dans la tourmente.
La Cour suprême du Canada n'a pas encore rendu sa décision officielle quant à l'examen de l'action collective. Il s'agit d'une étape cruciale pour l'exploitation des appareils de loterie vidéo en général, car elle pourrait conditionner son avenir dans tout le Canada. Si l'action collective impliquant un si grand nombre de personnes personnellement touchées par les conséquences négatives aboutit, d'autres verront le jour dans d'autres provinces.
L'ALC s'attaque à la Cour suprême du Canada
Cette année est particulière pour de nombreuses raisons, l'une d'entre elles étant les élections fédérales canadiennes de 2019, qui auront lieu le 21 octobre. Le chef du Parti progressiste-conservateur, Ches Crosbie, a récemment souligné que si les électeurs le choisissaient, sa première tâche en tant que Premier ministre serait de... interdire les TLV jusqu'à ce que leur nature et leur mode de fonctionnement changent. L'influence négative de ces appareils est largement répandue et des milliers de personnes l'ont ressentie.
Actuellement, il y a quelque 6 300 appareils en service à Terre-Neuve-et-Labrador et ils représentent une part importante de l'offre de jeux. Les bars et les restaurants ont l'autorisation d'en mettre plusieurs à la disposition de toutes les personnes majeures. Les propriétaires de ces établissements ne sont pas d'accord lorsqu'ils entendent dire que les appareils de loterie vidéo créent une forte dépendance et sont dangereux pour les joueurs.
Une fois retiré de la zone, les possibilités de jeu seraient recherchées en ligne ou dans des casinos. Les joueurs verseraient leur argent dans la poche de quelqu'un d'autre, une perspective qui n'enchante pas les propriétaires d'entreprises des provinces atlantiques. Les semaines à venir verront la réponse éventuelle de la Cour suprême du Canada et d'autres développements.
